L’actuelle session de septembre offre, cette année, plus de 20 mille nouveaux postes de formation, répartis sur 136 centres sectoriels dont dispose l’Atfp. Les centres de formation en textile ont commencé à fabriquer les masques de protection, en signe de soutien aux efforts de l’Etat.
Lors d’une conférence de presse, tenue au siège du Centre sectoriel de la formation en bâtiments et dérivés à Ibn Sina à Tunis, Kamel Deguiche, ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Intégration professionnelle, a donné officiellement le coup d’envoi de la rentrée de la formation 2020-2021, sur fond des mesures sanitaires exceptionnelles qu’il faut suivre, afin de prévenir la propagation accélérée du coronavirus.
En fait, cette rentrée en demi-teinte vient d’avoir lieu dans 136 centres sectoriels relevant de l’Agence tunisienne de la formation professionnelle (Atfp), acteur principal du secteur à bien des égards. Alors que le dispositif national compte au total 196 centres publics et plus de 4 mille structures de formation privées, l’actuelle session de septembre, lit-on dans un document de presse distribué aux journalistes présents, offre 20.982 nouveaux postes de formation, répartis sur les centres sectoriels, d’apprentissage professionnel, du travail indépendant, de l’artisanat et ceux de la jeune fille rurale. Soit une capacité d’accueil revue à la baisse par rapport aux deux dernières années. Depuis, l’on constate plus souvent une certaine stagnation au niveau de l’offre et de la demande, avec des taux d’occupation quasiment statiques. Sauf qu’une légère évolution est remarquablement notée en matière des filières dispensées. L’on recense, alors, plus de 300 spécialités dans quatre niveaux de formation, à savoir Brevet de technicien supérieur (BTS), Brevet de technicien professionnel (BTP), Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) et Certificat de compétence (CC).
La part du lion
Comme chaque année, la palme revient toujours aux BTP et CAP, deux diplômes de formation qui se taillent la part du lion, avec plus de 7 mille postes pour chacun sur les 20 mille places déjà disponibles. Sur ce plan, le secteur de la formation s’impose en tant que choix fort prisé par autant de jeunes apprenants. Au fil des ans, il a marqué autant de points, de par les compétences hautement qualifiées qu’il promeut dans divers domaines d’activités (plomberie, bâtiments et travaux publics, soudure, construction métallique, tourisme…). Il y a quatre ans, une stratégie de réforme 2016-2020 a été établie, avec pour objectifs 14 projets fédérateurs d’aménagement, d’équipement et de restructuration. Pour ce faire, une enveloppe de 450 millions de dinars y a été allouée.
Aussi, la rentrée de la formation a-t-elle démarré, cette année, dans une situation épidémiologique inquiétante. Et pour cause ! Les préparatifs ont tenu compte du protocole sanitaire nécessaire au bon déroulement des cours. Le ministre a souligné l’importance de sa généralisation à tous les centres et structures de formation. Dans le cadre d’appui aux efforts de l’Etat dans la sécurité et la prévention de la prolifération du Covid-19, les centres de formation en textile ont commencé à fabriquer les masques de protection. En cas d’alerte, un projet de formation initiale à distance serait à l’examen.